There’s an outpost of Little Australia in Vevey, beside the lake which is where I spent my first week in Suisse. Compagnie Nomades is currently one third full of aussie dancers – that means there’s two of them, and after the routine several months rehearsals every company here seems to get (enough to make three or four performances in Australia where we don’t muck around, mate) they’re about to slap in the vampire teeth, flounce baroquely, and pound the harpsicord to save Château de l’Aile, the old and slightly decrepit lakeside castle where a few of them have been living.
This Wednesday is the premiere of «Le bal des vampires» in, around, and maybe in the unexhumed crypt of this astonishingly beautiful lakeside château, the kind of place you’d treat yourself to a weekend holiday in if you did something really amazing and really, really deserved it, or your boss would because your weekly pay wouldn’t get you past the horse stables, or you’d walk by and think, “jeez wouldn’t it be sweet to live there…”, and the kind of place exceptionally talented developers look at and think, “what a dump, lets pull it down and slap up a bunch of crappy concrete slab storage closets, call them apartments and make enough to by that mountain across the lake and bulldoze the fucker”. Real genius right there.
So, dancing, music, occasional debauchery and sucking the blood of ravishing young virgins, stunning dancers from all over the place, and I can’t imagine there won’t be a memorable opening night party. I’ll be there.
Le site ne pouvait que séduire Serge Campardon, chorégraphe et directeur – avec Florence Faure – de la Cie Nomades installée à Vevey depuis une quinzaine d’années. «Depuis longtemps, j’ai le projet d’un spectacle dont le point de départ serait l’univers de Bram Stoker et l’inspiration directe du film Nosferatu… C’est le mythe des vampires, l’immortalité, l’imagerie populaire qu’il transporte et tous les fantasmes qu’il génère qui m’intéressent.» Jeux d’ombre et de lumière sur les façades du château, prologue dans l’une ou l’autre des somptueuses pièces de réception aux boiseries marquetées, chorégraphie dans les jardins: chaque élément se fera décor, prétexte à l’étrange, au merveilleux, au mystère pour ce Bal des vampires dans lequel Serge Campardon imagine «toutes sortes de personnages caricaturaux et démesurés dans une fiction en noir et blanc inspirée directement du cinéma muet».
«Le bal des vampires» au château de l’Aile à Vevey.
Du mythe à la création chorégraphique
Un soutien du Service culturel Migros Vaud.
D’abord, il y a le château de l’Aile, objet de toutes les convoitises immobilières et fer de lance des défenseurs du patrimoine (érigé au XVIIe siècle, il est considéré d’importance nationale). Qu’on apprécie ou non le style néogothique, la demeure, même si elle se déglingue, possède un charme fou, avec juste ce mystère propice au frisson!
Le site ne pouvait que séduire Serge Campardon, chorégraphe et directeur – avec Florence Faure – de la Cie Nomades installée à Vevey depuis une quinzaine d’années. «Depuis longtemps, j’ai le projet d’un spectacle dont le point de départ serait l’univers de Bram Stoker et l’inspiration directe du film Nosferatu… C’est le mythe des vampires, l’immortalité, l’imagerie populaire qu’il transporte et tous les fantasmes qu’il génère qui m’intéressent.» Jeux d’ombre et de lumière sur les façades du château, prologue dans l’une ou l’autre des somptueuses pièces de réception aux boiseries marquetées, chorégraphie dans les jardins: chaque élément se fera décor, prétexte à l’étrange, au merveilleux, au mystère pour ce Bal des vampires dans lequel Serge Campardon imagine «toutes sortes de personnages caricaturaux et démesurés dans une fiction en noir et blanc inspirée directement du cinéma muet».
Mais pas de reconstitution, ni de «copier/coller» pour ce créateur à l’univers très personnel: onirique, surréaliste souvent, poétique, sans oublier la distance qu’apporte l’humour. A ses danseurs, il demande d’être créatifs et les guide sur le chemin qu’il a déterminé au départ. «Même déstabilisés au début par cette méthode de travail, ils trouvent peu à peu force et confiance…» Plus de dix-huit créations déjà pour la Cie Nomades et un formidable parcours pour son directeur artistique: soliste au Ballet du XXe siècle de Maurice Béjart, chorégraphe de la Fête des Vignerons 1999 (5000 figurants!), carte blanche au Cully Jazz Festival, performances à la Tate Gallery de Londres, création pour le cinéaste Peter Greenaway, nombreux prix en France et en Suisse, création pour l’Opéra de Dijon… Autant d’étapes pour une seule conviction: le mouvement en tant que tel ne l’intéresse pas, le langage chorégraphique est son mode de communication et la danse traduit ses émotions.
Un thème musical récurrent, sorte de leitmotiv décliné tout au long du spectacle, et une scénographie liée à la symbolique jour/nuit renforcent encore cette puissance émotionnelle. Le bal des vampires connaîtra une vie extra-muros, puisqu’il s’en ira hanter différentes scènes durant la prochaine saison: Théâtre de Vevey, Teatro Dimitri à Verscio, Les Halles de Sierre et l’Octogone de Pully. Mais, pour l’instant, le château de l’Aile et ses jardins frémissent déjà d’un plaisir inquiet…
Eliane Fournier
Château de l’Aile – Vevey
Du 24 au 29 août Début des représentations: «entre chien et loup», aux environs de 20 h 30 Nombre de places limité
Réservations: 021 922 80 69 ou info@compagnienomades.com
